Invitée à choisir un lieu qui la représente pour ce projet, Sandra s’est demandé ce qui serait le plus audacieux. Repoussant les limites, elle nous a fait monter sur le toit de l’édifice de son nouveau condo. Il y a là une petite terrasse clôturée au milieu d’un espace vide recouvert de gravier, avec comme arrière-plan la ville de Québec. Cette scène lui rappelle sa marque de commerce et ce mantra qui l’accompagne dans chacun de ses projets : « plus grande que nature ».
Quand on la regarde foncer dans la vie et prendre la place qui lui revient, débordante de positivisme, on a du mal à imaginer à quel point cette femme déterminée a pu être mal dans sa peau. Pendant longtemps, Sandra a fait face à des difficultés interpersonnelles, à des idées noires et à une perte de repères qui l’empêchaient de s’aimer. Elle reconnait s’être elle-même posé des limites et s’être victimisée. En abordant le thème de la souffrance psychologique, Sandra nous a confié que cette douleur qu’elle ressentait ne provenait en fait pas de sa différence physique. En raison des préjugés à l’égard du nanisme, les personnes de petite taille doivent parfois le préciser.
À la suite d’un cheminement personnel majeur, et stimulée par un désir de s’épanouir sur le plan professionnel, elle œuvre maintenant à partager ses apprentissages et à faire de la sensibilisation, notamment en animant des conférences et en encourageant un mode de vie minimaliste. De plus, elle travaille au montage d’une série web et a même publié un livre. Quelle que soit l’initiative dans laquelle elle s’implique, elle encourage chacun à vivre une vie en cohérence avec ses valeurs personnelles, à développer son amour propre et à travailler son affirmation de soi. L’important pour elle est d’oser se choisir et se construire une vie stimulante.